
Certains appareils appelés « pédales d’effet » ou encore « modulateurs d’amplis » permettent de moduler les quatre propriétés fondamentales du son pour le plus grand bonheur des musiciens modernes notamment pour les guitaristes :
-le vibrato
-le chorus
-la réverbération
Nous allons définir rapidement les propriétés majeures de ces pédales :
Le vibrato

Le but de cet appareil est de faire varier la fréquence sonore rentrant dans l’objet de quelques hertz assez rapidement. Ne pas confondre avec l'effet trémolo qui est obtenu par la variation du volume. Afin de schématiser cela il nous faut deux éléments. Premièrement un variateur de fréquence et deuxièmement un module capable de contrôler cette variation. Ce module est appelé LFO (Low Frequency Oscillator), son rôle est de produire une oscillation dans le but de faire varier un élément extérieur. Il détermine donc la vitesse de variation de l’effet qui sera de 0.5 à 15 hertz pour rester musical et ne pas trop défaire l’harmonie.
Le chorus
Lorsque deux musiciens jouent ensemble, ils ne sont jamais synchronisés parfaitement au centième de seconde. Un léger delay (retard) reste constamment présent. Mais ce délai est si faible qu’il se révèle imperceptible pour l’oreille humaine en temps que retard, mais l’oreille ressent quand même un petit quelque chose. De plus, les deux instruments voient leur justesse varier quelquefois, mais toujours dans des proportions infimes. Ces variations rendent la musique vivante et humaine.

Le but du chorus est de simuler la présence d’un deuxième instrumentiste lorsqu’en réalité il n’y en a qu’un qui joue. Pour ce faire, une technique a été mise au point, afin de reproduire artificiellement les deux phénomènes qui caractérisent la présence des deux musiciens. La reproduction de ces deux phénomènes nécessite deux éléments : un retard et une variation des hauteurs.
La variation des hauteurs est réalisée par le LFO, dont on ajuste la fréquence et même parfois la forme d’onde. Le signal de sortie du chorus résulte de l’addition du signal original et du signal retardé et modulé.
La réverbération

La réverbération est un phénomène physique qui implique de multiples réflexions du son. Lorsque l’on joue de la musique dans une cathédrale, ou dans une petite pièce, l’ampleur du son est totalement différente en raison des réflexions engendrées.
La « reverb » est le résultat de ces multiples réflexions, causées par les murs, le plafond, le sol, mais aussi tous les objets ou les êtres vivants présents.
Influence du milieu :
Analysons le parcours du son. La membrane du haut-parleur bouge d’avant en arrière afin de faire vibrer l’air. L’onde crée se propage et rencontre une ou plusieurs parois, puis parvient à l’auditeur. Trois éléments rentrent en jeu, l’air, la ou les parois et la distance parcourue.
La distance : le chemin parcouru par les réflexions est plus long que celui parcouru par le son direct. Les réflexions arrivent avec un retard plus ou moins important selon la taille de la pièce.
L’air : il est directement responsable avec la distance du retard des réflexions. Nous avons défini dans les parties précédentes la vitesse du son dans l’air comme étant 340m/s.
Les parois : seule une partie du son est renvoyé par une paroi. Non seulement les réflexions sont moins fortes en terme d’intensité, mais elles sont également différentes du point de vue du spectre sonore. Chaque objet va plus ou moins absorber ou réfléchir certaines fréquences selon sa matière. Ainsi, certains auront des réflexions brillantes et d’autres mats.

La modélisation d’une véritable reverb destinée à des musiciens professionnels serait très compliquée à schématiser.
Ce croquis représente une reverb très simple constituée par un délai, avec simplement un feed-back (retour).